Comment habituer un chien qui a peur

Comment habituer un chien qui a peur

« Je ne comprends pas pourquoi il n’aime pas les autres chiens, pourtant, il en cĂŽtoie depuis tout petit ! »

« Il a peur des enfants, alors qu’il a toujours Ă©tĂ© en contact avec mes neveux, c’est Ă  ne rien comprendre. »

« Il dĂ©teste mes voisins, qu’il croise tous les jours ! Je pensais qu’à force, il s’y serait habituĂ©, non ? ».

Ce type de témoignage est trÚs fréquent. Il est dû à une idée reçue bien ancrée :

Confronter un chien à ce qui l’effraie n’est pas une solution !

Certaines choses mettent nos chiens mal à l’aise, sans qu’on sache trop pourquoi.

Pour certains, il s’agira d'enfants. Pour d’autres, les hommes avec des cannes. Certains auront peur des autres chiens, et d’autres des bruits de moteur.

Le plus souvent, le premier rĂ©flexe du maĂźtre est de confronter son chien Ă  ce stimulus effrayant, pour qu’il s’y « habitue ».

À force de se faire tripoter par des enfants, il va bien finir par aimer ça, non ?

À force de croiser des hommes avec de grands chapeaux, il va s’y habituer et ne plus en avoir peur, n’est-ce pas ?

HĂ©las, l’éducation d’un chien demande un peu plus d’effort !

C’est comme si vous aviez peur des araignĂ©es, et qu’on vous enfermait dans une piĂšce minuscule, avec des centaines de mygales. En ressortiriez-vous « guĂ©ri » ? Serait-ce une expĂ©rience agrĂ©able ? J’en doute. C’est la mĂȘme chose pour nos chiens.

Chaque interaction avec un stimulus « effrayant » doit ĂȘtre positive

Forcer son chien Ă  interagir avec ce qui l’effraie ne va pas l’y habituer. Au contraire : il risque d’en sortir encore plus traumatisĂ©.

Prenons l’exemple des enfants. Si votre chien en a peur, le forcer Ă  entrer en contact avec des petits qui s’amusent Ă  lui tirer les oreilles n’est clairement pas une bonne idĂ©e. À vrai dire, elle est mĂȘme exceptionnellement mauvaise !

Le secret, pour que votre chien apprĂ©cie les enfants, est que chaque interaction avec eux soit agrĂ©able pour lui. À chaque fois qu’il est en contact avec un enfant, cela doit lui amener quelque chose de positif.

Idem pour le chien qui a peur des moteurs ; qui s’attaque Ă  ses congĂ©nĂšres ; ou qui aboie sur vos voisins.

Si dÚs qu'il est en contact avec un de ces stimuli :

  • Il est tĂ©tanisé ;
  • Il rĂ©agit par la fuite, en aboyant, ou en montrant des signes d’agressivité 

Son comportement de peur va se renforcer. Votre chien se conditionne Ă  rĂ©agir de la mĂȘme maniĂšre, Ă  chaque fois qu’il est confrontĂ© au stimulus. Un vrai cercle vicieux.

Si, à l’inverse :

  • DĂšs qu'il s’approche d’un enfant, il reçoit une friandise ;
  • Quand une voiture passe Ă  cĂŽtĂ©, on lui propose un jeu de balle ;
  • Tous les hommes avec des cannes et de grands chapeaux ont des morceaux de fromage dans leurs poches, qu’ils distribuent gĂ©nĂ©reusement



 peu à peu votre chien va faire des associations positives.

Enfant = friandise. Voiture = balle. Étranger = fromage. Plus de raison d’avoir peur !

Voici comment mes chiens ont adopté mes voisins

Mon jardin et celui de mes voisins sont sĂ©parĂ©s par un muret d’un mĂštre de hauteur. Mes trois chiens pourraient aisĂ©ment sauter par-dessus. C’est d’ailleurs ce qui a failli se passer la premiĂšre fois que PĂ©nĂ©lope, Maki et Merlin les ont aperçus.

Surpris de voir des étrangers si proches de « leur territoire », mes trois terreurs se sont jetées sur le muret en aboyant, tous crocs dehors.

J’avais terriblement honte, et mes voisins n’étaient pas rassurĂ©s.

PlutĂŽt que de gronder mes chiens, j’ai entamĂ© la discussion avec mes voisins, et je leur ai demandĂ© de l’aide. Je leur ai confiĂ© un pot de confiture rempli de friandises. À chaque fois qu’ils apercevaient mes chiens dans le jardin, peu importe leur attitude, ils ont distribuĂ© ces friandises.

Croyez-moi : en moins d’une semaine, mes chiens avaient adoptĂ© mes voisins ! Ils auraient pu venir dormir dans leurs paniers, ils n’auraient rien dit !

Si votre chien prĂ©sente un inconfort face Ă  quelque chose qui l’effraie : ne forcez pas le contact. La clef pour l’apaiser est de faire des associations positives.

Allez au rythme de votre chien, en gardant une grande distance avec le stimulus au début.

Soyez gĂ©nĂ©reux dans les rĂ©compenses : mĂȘme un regard vers le stimulus doit ĂȘtre rĂ©compensĂ©.

Soyez patient. Peu Ă  peu, vous parviendrez Ă  dĂ©sensibiliser votre chien Ă  ce qui l’effraie.

🐕đŸŠș Non, confronter son chien Ă  ses peurs n’est pas la solution
Votre chien a peur des enfants, des voitures ou de certains voisins ?

Le forcer à affronter ses peurs ne fera qu’empirer les choses.

Dans cette lettre, je vous explique pourquoi l’habituation forcĂ©e est une fausse bonne idĂ©e, et comment crĂ©er des associations positives pour aider votre chien Ă  surmonter ses craintes
 en douceur.

Claude Lefevre đŸŸ

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