Les tiques, puces et les vers sont très souvent associées aux dangers que représentent l’arrivée du printemps sur nos poilus, et à juste titre.

Par chance, il existe des moyens faciles pour éradiquer ces parasites, même au naturel.

En revanche, ce n’est pas la seule menace qui plane au-dessus de nos poilus. 

Avez-vous déjà croisé ceci lors de vos balades ?

Ces chenilles, d'apparences petites et inoffensives, sont en réalité extrêmement dangereuses.

On les appelle "chenilles processionnaires" : au début du printemps, elles descendent de leur arbre de prédilection (le chêne ou le pin) et commencent leurs “processions”. Les unes derrière les autres, elles entament un long périple dans le but de trouver un lieu où s’enterrer et se transformer en papillon.

Leurs poils, quasiment invisibles, se détachent facilement et peuvent se transporter en un coup de vent. 

Si leurs couleurs criardes et leurs poils hirsutes nous rebutent de prime abord, il n’en est pas toujours de même pour votre poilu, qui n’hésite pas à en faire son casse-croûte en balade.

Ces chenilles poilues sont partout

Adeptes de climats secs et chauds, les chenilles processionnaires sont majoritairement présentes dans les régions méditerranéennes et tempérées. 

On les retrouve donc surtout dans le Sud de la France, et pays du Sud de l’Europe, notamment en zones boisées. Elles se font, en revanche, également de plus en plus présentes en Ile-de-France. 

En raison du réchauffement climatique, elles sont maintenant visibles dans le Nord et dans l'Est. 

Si vous avez l’habitude de promener votre poilu dans la forêt, notamment de pins et de chênes, soyez donc très vigilant.

Quels sont les risques pour Médor ? 

Leurs poils, venimeux et urticants, sont particulièrement irritants une fois en contact avec la peau ou les muqueuses. 

Mais ce n’est pas le plus problématique, loin de là.

Votre chien passe la majorité de sa balade la truffe au sol, ou à renifler n'importe quel arbuste ou buisson.

Il peut même lui arriver de mordiller ou de jouer avec un grand nombre de choses qu'il rencontre, insectes compris, souvent pour satisfaire sa curiosité.

Mais, quand il s'agit de chenille processionnaire, le simple fait de la renifler peut avoir de graves conséquences.

Comment savoir si votre chien est entré en contact avec des chenilles ? 

Afin que votre chien puisse être pris en charge rapidement en cas d’envenimation, il est indispensable de savoir reconnaître les signes d'empoisonnement.

L’effet de leur venin est quasi-immédiat. Dès le contact avec ces insectes, votre poilu va ressentir une forte douleur sur la zone contaminée. 

S’il est près de vous lors de l’envenimation, il se peut donc qu’il gémisse ou grogne très peu de temps après. Certains signes d'agressivité liés à la douleur ressentie à ce moment-là peuvent également vous alerter. 

Plusieurs symptômes sont alors observables : 

• Inflammation de la zone touchée,
  
• Rougeurs,
  
• Brûlure, 
  
• Oedème pouvant causer une détresse respiratoire. 
  

Si la chenille a été ingérée, votre chien va présenter : 

• Une salivation importante,
  
• Des vomissements, 
  
• Un gonflement de la langue, provoquant une grosse difficulté pour respirer.
  

Et si, d’une manière ou d’une autre, la chenille est entrée en contact avec ses yeux, vous constaterez de graves conjonctivites.

Les bons gestes à avoir en cas d’envenimation

Les chenilles processionnaires représentent un cas d’urgence vétérinaire.

Avant toute chose, qu'il s'agisse d'une atteinte cutanée, de lésions buccales ou de la truffe, rincez abondamment et le plus vite possible la zone concernée à l'eau froide. Cela permettra, dans un premier temps, de dégonfler la plaie, mais surtout de soulager votre chien.

Lors du frottage de la plaie, tentez au mieux possible de ne pas “dépasser” de la zone contaminée, afin de ne pas propager l’infection. 

Rendez-vous ensuite chez un vétérinaire au plus vite. Si vous en avez la possibilité, je vous recommande également de l’appeler une fois en chemin pour le prévenir de votre arrivée. 

L’équipe vétérinaire pourra alors se préparer à vous accueillir immédiatement (quelques minutes gagnées qui peuvent parfois faire une grosse différence). 

Une fois votre poilu pris en charge, que se passe-t-il ? 

Encore une fois, tout dépendra de l’étendue et de la gravité des lésions des zones concernées. 

Pour les lésions externes, le chien se voit généralement administrer des anti-inflammatoires, anti-douleurs ou antibiotiques, qui permettront d’éviter l’infection, mais surtout de le soulager. 

Dans le cas plus graves, comme les cas d’ingestion, il pourra être placé sous perfusion et il sera généralement gardé en observation par la clinique, le temps d’être sûr que son état s’améliore.

Comment éviter l’ingestion ?

Depuis quelques années, il est possible de consulter la liste des zones à risque. 
Un certain nombre de sites, comme l’Observatoire des chenilles processionnaires, Chenille Risque, SOS Chenilles Processionnaires publient chaque année une cartographie des régions majoritairement infestées. 

Pour éviter tout risque de contamination, vous pouvez éviter les zones exposées en période à risques : 

• Les forêts de pins de janvier à mai,
  
• Les forêts de chênes d’avril à juillet. 
  

C’est la solution idéale, mais j’ai bien conscience qu’interdire les balades en forêt pendant ces périodes peut être compliqué.

Gardez donc un œil sur votre chien, particulièrement si vous avez l’habitude de le détacher.

Si vous observez des nids dans votre jardin, sachez que certaines mairies proposent d’intervenir à leur charge. 

Dans tous les cas, faites systématiquement appel à un professionnel pour vous débarrasser de ce nid.

Autre solution, installez dans votre jardin une mangeoire à oiseau pour attirer les mésanges, qui elles raffolent de ces petites chenilles poilues.

Avez-vous déjà été confronté aux chenilles processionnaires ? Dites moi tout en commentaire.